TANNACH
(Tannach, 1313, ruisseau du sapin)
Ce hameau s’étire au sud d’Orbey jusqu’au pied du Hohnack (vallée du Bois le Sire). Il comprend la Basse Tannach, qui abrite encore de vieilles maisons du XVII° siècle et Tannach proprement dite où fonctionnait une école jusque dans les années 1970. Dans le vallon du Bois –le-Sire s’est installé le monastère des Dominicaines en 1973 ; avant la Révolution, les moniales occupaient le monastère d’Unterlinden à Colmar depuis le XIII° siècle.
BASSES HUTTES
(Nydern hütten, 1441)
Le hameau des Basses Huttes se serre près de son église Sainte Catherine construite en 1867. Il est au pied du massif du Linge, théâtre de terribles combats en 1915. Durant l’hiver 1944-45, les Basses Huttes subirent encore les combats de la Libération. Les Basses et Hautes Huttes formaient une communauté importante, presqu’autonome. Elle avait d’ailleurs demandé son élévation au rang de commune, juste avant l’annexion de 1871.
HAUTES HUTTES
(Obern glashütten, 1318)
Le mot Hütte signifie en allemand refuge, hutte, mais aussi fonderie ; Ainsi Glashütte signifie verrerie. Sur son beau plateau, les Hautes Huttes offrent un splendide panorama, avec de belles prairies entretenues avec soin, malgré le rude hiver. L’originale chapelle-école connue dès le XVIIIème siècle connaît encore les festivités de la sainte Barbe (4 décembre).
REMOMONT
(Rumimunt, 1175, à côté du Lait, Remeymont, premier nom francophone du secteur)
Ce hameau tout près d’Orbey conduit vers les secteurs du Creux d’Argent, du Lait, du Surcenord et vers le col de Bermont qui conduit vers Lapoutroie. Il s’est beaucoup développé récemment. Au Col de Bermont se trouvait un très ancien Bildstock ou croix. Victime de l’agression du temps et des éléments, il a été restauré, placé à l’église de Lapoutroie et remplacé par une copie en 2011. Le panorama est magnifique. Une route conduit aussi vers le sommet du Faudé dominé par une tour inaugurée en 2004. Celle-ci reprend à l’identique une tour d’observation abattue en 1944 par l’artillerie allemande, qui remplaçait elle-même une tour démolie par les canons français en 1915.
CREUX D’ARGENT
(Croix d’Argent ? ou nom d’un personnage Dargent ?)
Ce replat, tout proche de Remomont est dominé par la petite chapelle Saint-Genest, fondée en 1813, reconstruite en 1888 puis en 1926. Un peu plus haut existait une école depuis le XIXème siècle. Le Creux d’Argent est un carrefour de belles promenades pédestres. Au Sud de la chapelle, on distingue la grande Statue du Christ du Sacré Coeur : érigée par les habitants suite à la Mission de 1933. En 1934, une plaque est rajoutée avec l’inscription : Reconnaissance au Sacré-Coeur de Jésus, qui a protégé Orbey dans la nuit tragique du 4 au 5 janvier 1934. Elle rappelle la catastrophe survenue à la toute nouvelle usine hydroélectrique du Lac Noir où la rupture de la conduite forcée provoqua l’inondation de l’usine et la mort de neuf personnes.
PAIRIS
(Paris, 1179, de paradis : lieu fertile)
Un superbe fond de vallée montrant un beau panorama vers le nord-est, tout en étant appuyé sur le massif des deux lacs. En 1138, y est fondée une abbaye cistercienne. Cette abbaye se développe rapidement et atteint son apogée au XIII° siècle. Elle possède de vastes domaines jusqu’aux Lacs Blanc et Noir, et surtout de belles terres à blé dans la région de Colmar et des vignes dans la région de Ribeauvillé. C’est ensuite un lent déclin jusqu’à la fin du XVIIème siècle où elle est restaurée puis reconstruite. Abandonnée à la révolution, elle est presqu’entièrement détruite. L’actuel Établissement de personnes âgées occupe en partie l’ancien hôtel abbatial. Vers 1900, le développement du tourisme profite beaucoup à Pairis, qui souffrira malheureusement des deux guerres mondiales, étant situé sur la ligne de front. Actuellement Pairis reste un hameau dynamique et agréable.